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Les marchés doivent rester des lieux de vie !

mardi 19 février 2008

1°) Depuis plusieurs jours, il y a de grosses descentes de police sur les marchés populaires de la ville.

En quoi cela consiste ? La police municipale et la police nationale, en nombre, encerclent les marchés puis procèdent à des contrôles de vendeurs et de leur marchandise. Certains sont embarqués et la marchandise détruite sur place, dans un camion benne exprès pour cela.

L’argument avancé officiellement est : « la recherche de produits de contrefaçons ».

2°) De toute évidence il ne s’agit pas de cela : pourquoi autant de policiers pour quelques vendeurs et quelques fraudes possibles ? Y a-t-il besoin d’un tel déploiement pour faire payer quelques patentes et pour que le service des douanes vérifie quelques étalages ? N’y a-t-il pas des enquêteurs et autres procédures administratives pour cela ?
Tout le monde sait qu’il est facile pour la police et l’administration de « coincer » quelques fraudeurs sans déployer une telle armada de policiers.

3°) Ce qui est vécu par les gens présents, c’est tout autre chose ; le marché est transformé en quelques minutes : de lieu de vie, de commerce, de discussions et de rencontres, il devient un lieu de peur, de terreur, d’incompréhension. On dirait la guerre.

Les groupes de policiers traversent le marché comme si les gens ne comptaient pas et n’étaient rien. Cela se fait avec le plus grand mépris : que des policiers en arme se déploient au milieu de la foule, des femmes, des enfants, ce que cela provoque comme choc et inquiétude, tout cela n’est pas le souci de ceux qui ordonnent et de ceux qui exécutent ces opérations.

4°) Cela nous interroge : tout cela n’est-il pas voulu, fait exprès pour habituer tout le monde à l’idée qu’il y a des lieux où l’on peut encercler des gens paisibles, des gens qui font leurs courses ou les autres chose courantes de tous les jours, et les regarder de haut, avec mépris ?
On veut nous habituer à des contrôles incessants, à des rafles ? Pourquoi ces barrières érigées entre les gens, ces frontières matérialisées par les contrôles et les déploiements de policiers en armes ? Comment expliquer autrement ces déploiements guerriers et porteurs de violence ?

En faisant cela, le gouvernement veut que la police rentre dans la vie privée des gens, pour les surveiller et les suspecter sans arrêt.

5°) Nos propositions sont les suivantes :

• Les lieux de vie doivent rester des lieux paisibles. Si rien de grave ne s’y passe, les déploiements policiers n’ont pas de raison d’être. Il faut respecter tous les gens du pays ! (Ce que nous appelons grave c’est : des crimes ou des agressions physiques).

• Les marchés, mais aussi les écoles, les facs, les chantiers, les bus et métros, les rues, les immeubles ou foyers n’ont pas à être encerclés par la police pour faire des contrôles d’identité incessants. Tout le monde sait que les criminels et les trafiquants ne se font pas arrêter sur des contrôles d’identité mais par des enquêtes d’investigation qui durent plusieurs semaines ou mois.

• Il faut se prononcer là-dessus : on peut intervenir dans ces situations, expliquer tranquillement notre point de vue, se réunir pour préparer cela et manifester.

Les Collectifs pour une politique de paix et d’amitié entre les habitants du pays

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police sur marches