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LES CONTROLES, LES RAFLES, LES CAMPS .... C’EST LE PAYS OU VOUS VIVEZ . ETES-VOUS D’ACCORD POUR L’ACCEPTER ?

Réunion publique le samedi 28 juin à 17h00

mardi 17 juin 2008

TROUVERIEZ-VOUS NORMAL DE SORTIR DE CHEZ VOUS ET VOUS TROUVER FACE A DES CRS ARME AU POING QUI VOUS DEMANDENT VOS PAPIERS ?

C’est ce qui est arrivé un soir de semaine aux habitants du cheminement Messager, à la Reynerie : les CRS en armes ont envahi les halls et les coursives des immeubles, interpellé les habitants qui sortaient ou entraient, contrôlé leurs papiers.
Ce soir-là, plusieurs habitants sans-papier du quartier, parmi lesquels notre ami Mohamed, maçon, depuis plus de 10 ans en France, ont été arrêtés et conduits au camp de rétention avant d’être expulsés.
Que se passait-il ? Une agression ? Un attentat ? Des jeunes fauteurs de trouble ? Du caillassage ? Non, rien ! « Banale » opération de « maintien de l’ordre » et de « contrôle d’identité ». La routine... Nous, NOUS APPELONS ÇA UNE RAFLE. ET VOUS, COMMENT L’APPELEZ-VOUS ?

Si vous voulez faire cesser des agressions contre les étudiants, à qui feriez-vous appel ? A la police judiciaire, pour qu’elle surveille, mène l’enquête, arrête les voleurs en flagrant délit ? Ou aux CRS pour qu’ils contrôlent systématiquement les jeunes arabes et noirs à la sortie du métro et devant la fac ?
Nous aurions choisi la première solution, le préfet a choisi la deuxième. Logique, faire cesser les agressions n’était pas le but, mais le prétexte. Ainsi, les étudiants s’habituent à voir contrôler les autres, C’EST UNE FAÇON DE BANALISER LA PRESENCE POLICIERE les contrôles discriminatoires, les arrestations d’ouvriers et d’étudiants pour séjour irrégulier.

QUAND LA POLICE PERSECUTE UNE PARTIE DE LA POPULATION, PERSONNE N’EST EN SECURITE. C’est grave, c’est un type de société qui s’installe, avec d’un côté ceux que leur couleur, leur statut social protége encore, et « les autres », les jeunes, les habitants des quartiers populaires, les pauvres, tous ceux qui ont « une tête d’étranger » et qui constituent la cible privilégiée des contrôles ...

Beaucoup de gens commencent à avoir peur de la police. Beaucoup disent ne pas oser intervenir quand ils voient des contrôles injustes et discriminatoires.
PEU A PEU, LES GENS S’HABITUENT A NE RIEN DIRE, A TOLERER QU’ON PERSECUTE D’AUTRES HABITANTS SOUS LEURS YEUX, A ACCEPTER CETTE VIOLENCE, CETTE INJUSTICE, SANS BRONCHER.
Comment penser que ces mêmes personnes pourront faire face à la destruction du droit du travail, au démantèlement du service public, à la sauvagerie du capitalisme managérial des entreprises ? LES CONTROLES , C’EST POUR METTRE TOUT LE MONDE A TERRE.

POURTANT, IL Y A DES CHOSES A FAIRE, IL EXISTE DES POINTS D’APPUI : Ponctuellement, par rapport aux contrôles eux-mêmes : NE PAS ETRE INDIFFERENT. Toujours s’arrêter, observer. Si le contrôle est visiblement discriminatoire on peut toujours communiquer son numéro à la victime, en lui proposant de témoigner. Discuter avec les gens présents, les autres témoins. Divulguer largement le témoignage.

POUR COMBATTRE DANS LA DUREE CETTE POLITIQUE DE VIOLENCE POLICIERE ET DE PERSECUTION , IL FAUT S’ORGANISER

• Pour desserrer l’étau de la persécution policière, en intervenant régulièrement dans les lieux de contrôle, comme les check-points au Mirail où ils arrêtent les ouvriers sans-papiers, etc ...

• Pour mener bataille contre la loi CESEDA, qui organise la chasse à l’homme contre les étrangers sans-papiers . C’est cette loi qui permet dans les faits les contrôles discriminatoires, au faciès.
C’est aussi cette loi qui justifie l’existence du ministère de l’apartheid dirigé par Hortefeux, c’est encore l’application de cette loi qui divise le peuple, autorisant des droits différents (ou pas de droits du tout) selon la situation administrative, Il faut s’intéresser à cette loi, à ses conséquences, car, l’exemple des contrôles le montre, elles transforment profondément le pays et ses habitants.

CETTE ORGANISATION EXISTE : C’EST « LES COLLECTIFS POUR UNE POLITIQUE DE PAIX ET D’AMITIE ENTRE LES HABITANTS DU PAYS » .

Nous vous proposons de nous rencontrer lors de la

Réunion publique le samedi 28 juin à 17h00

dans les locaux de TO7, 4bis chem. Cambert (métro Reynerie)

Le Collectif pour une politique de paix et d’amitié entre les habitants du pays

(centre ville)

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