Bienvenue sur le site de "Ceux qui veulent le Pays pour tous"

Accueil > Archives > 2009 > LA BARBARIE DOIT CESSER !

Au sujet de la Palestine, un texte du "Collectif pour une politique de paix et d’amitié entre les habitants du pays"

LA BARBARIE DOIT CESSER !

dimanche 25 janvier 2009

En France, beaucoup d’habitants montrent au cours de manifestations massives qu’ils sont aux côtés des Palestiniens face à la politique coloniale et barbare de l’Etat Israélien .
Ces manifestations mélangent toute la population et font sortir des gens qui d’habitude ne manifestent pas ou pas ensemble.
C’est une très bonne chose que de larges fractions du peuple de France soient capables, ensemble, de marquer une solidarité active avec le peuple Palestinien, un des derniers peuples au monde à subir une telle politique coloniale. Les manifestants disent aussi clairement que la complicité de l’Etat et du gouvernement français avec cette politique coloniale et barbare doit cesser.

1) Etre aux côtés des Palestiniens, voilà l’affirmation constante des manifestants.
C’est sûr que, d’ici, nous n’arrêterons pas la guerre contre les Palestiniens. C’est en dernier ressort une affaire locale, c’est-à-dire entre les mains des gens là-bas, de leur décision et capacité communes, palestiniens et israéliens, à mettre en place une politique afin que tous puissent vivre en paix au même endroit.
Il n’y a là rien d’utopique : qui pensait ici, avant la fin de l’apartheid, que noirs et blancs vivraient ensemble, dans le même pays, à égalité, en Afrique du Sud ?

2) Si ce n’est pas nous, ici, qui allons créer une situation de paix là-bas, alors quelle nouvelle solidarité créer ? et que veut dire concrètement "être aux côtés des palestiniens" ?
Quelques points possibles :

• Déjà reconnaître et faire savoir qu’il y a là-bas une situation coloniale intolérable et criminelle et qu’elle doit cesser. Les états et gouvernement européens doivent cesser leur hypocrisie et leurs mensonges à ce sujet : rien ne justifie le massacre des palestiniens et le soutien à cette politique israélienne.

• Ensuite, affirmer qu’il s’agit d’une question qui concerne tout le monde : ce n’est pas une affaire "d’arabes", "de juifs", "d’occident", "d’islamistes"… ; encore moins une affaire de religions et "d’identités", mais une affaire universelle qui concerne le respect des gens, de leurs droits, de leur vie. C’est un principe d’égalité : chaque existence compte autant que celles des puissants, des colons, des faiseurs de guerres.

Si la situation palestinienne touche autant de gens ici, c’est que ce qui s’y passe est emblématique, significatif, d’une situation que l’on retrouve dans beaucoup d’endroits dans le monde et qui pose les mêmes questions : jusqu’où les états et les gouvernants pensent aller dans la barbarie et l’humiliation des gens ? Est-ce un mode nouveau pour gouverner et diriger un pays ? N’y a-t-il plus de place que pour la barbarie et la loi du plus fort ? La justice et l’existence ne veulent-elles plus rien dire si on ne fait pas partie des puissants, si on n’est pas né "du bon côté" ?
Les manifestations ici en France disent une chose très forte : l’humiliation, l’écrasement, la non-reconnaissance des gens, de chaque habitant, tout cela doit cesser.Il s’agit, avec ceux qui le veulent, de porter cette affirmation, de la faire vivre, pour ici et pour là-bas.

3) Face à la barbarie organisée des puissants et des gouvernements, il n’y a pas d’autres réponses que de développer ensemble une politique de paix et d’amitié entre les habitants d’un même pays.
Pour cela, il faut que des gens le décident, se rassemblent, se cassent la tête ensemble pour trouver des principes pour tous, et les tenir dans la durée.

A la fin de la dernière manifestation des jeunes portaient une affiche qui disait : "Liban, Gaza, sans-papiers : la guerre est partout !" Voilà l’amorce concrète d’une forme de solidarité avec les Palestiniens : Les états barbares font la guerre à tous les peuples, leur propre peuple et les autres (Palestine, Afghanistan, Irak…),. C’est le cas de l’état d’Israël, c’est le cas de l’état français, avec ses lois contre les gens : loi CESEDA contre les étrangers, lois d’exception contre les jeunes etc...

A nous, ensemble, de développer ICI une politique de paix et d’amitié, respectueuse des gens, de leur vie, de leurs droits, à partir de nous-mêmes, indépendamment de l’Etat et de ses représentants (gouvernement, partis, élections…). Nous y travaillons déjà, et nous proposons à chacun d’en être.

PS : Ce texte a été fait à partir de discussions avec des manifestants, et d’échanges qui ont eu lieu dans des réunions du" Rassemblement des ouvriers sans-papiers et leurs amis" et des "Collectifs pour une politique de paix et d’amitié entre les habitants du pays" ; un texte plus complet sera publié dans notre journal "Ici, Ensemble".

Les Collectifs pour une politique de paix et d’amitié entre les habitants du pays