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REJOIGNONS-NOUS CONTRE LE PROJET DE LOI FASCISTE DU GOUVERNEMENT !

jeudi 19 janvier 2006

Il y a urgence, il y va de l’avenir du pays :

MANIFESTATION le Samedi 18 Mars, 15H00, PLACE DU CAPITOLE

Voici quelques extraits du projet de loi Sarkozy 2 relatif aux gens de nationalités étrangères qui vivent et travaillent en France :

« Sauf si sa présence constitue une menace pour l’ordre public, la carte de séjour temporaire portant la mention « vie privée et familiale » est délivrée de plein droit :À l’étranger ne vivant pas en état de polygamie...sous réserve que cet étranger justifie :

a) En France, de liens personnels et [ou] familiaux stables et intenses depuis au moins 5 ans...

b) De ressources stables et suffisantes pour survenir à ses besoins. Le montant des ressour-ces exigé qui devra être au moins égal au salaire minimum de croissance mensuelle...

c) [D’un logement dont [la localisation], la superficie, le confort et l’habitabilité permettent son insertion et le cas échéant celle de sa famille dans la société française...

d) De son intégration républicaine dans la société française, appréciée en particulier au regard de son adhésion personnelle aux principes qui régissent la République française ainsi que de leur respect [dans son comportement quotidien] et de sa connaissance de la langue française.]"

dans les faits, cela veut dire que les préfectures peuvent ne plus délivrer de papiers, ne plus renouveler de cartes, donc ne plus régulariser et enlever les papiers aux gens en règle.

Nous disons que cette loi est fasciste, non seulement parce qu’il s’agit d’une loi de persécution, mais aussi parce qu’elle s’appuie sur une grande campagne idéologique pour rallier une partie des gens, les rendre complices de l’écrasement et de la persécution d’une autre partie de la population.

Elle ne dit pas le droit, elle l’interdit à une partie des gens du pays : elle cible une partie de la population, qui doit être traitée à part, et éliminée (par le refus de tout droit et par l’expulsion physique).

C’est une loi fasciste, car elle donne à l’état et ses fonctionnaires le pouvoir de surveiller comment les gens vivent, et d’intervenir dans leur vie privée. Quel pays, quelle société sont mis en place à travers cette loi ?

• Un pays partagé, éclaté : selon que le demandeur résidera dans tel quartier ou dans tel type de logement, il aura ou non des droits. Le pays, ce n’est plus un territoire ou les droits sont les mêmes partout, mais plusieurs territoires avec des droits differents. Cette loi instaure une société inégalitaire : non seulement selon la nationalité, mais aussi selon le lieu d’habitation, le mode de vie, les revenus…

• Une société policière, dictatoriale, où tous les problèmes sont « résolus » par la police et la justice, où l’inquisition et la délation deviennent la base des relations entre les gens : on voit déjà trop de gens dénoncer des collègues de travail ou des membres de leur famille comme sans-papiers ; ce projet de loi ne fera que généraliser la délation.

• Une société où le mode de vie est imposé par l’autorité, de la façon la plus arbitraire : par exemple, qu’est-ce que c’est « l’adhésion aux principes de la République (…) dans son comportement quotidien ». Comment évaluer « l’intensité » de liens personnels ? Des fonctionnaires pourront décider si ils donnent ou non des droits aux gens suivant leurs habits (traditionnels ou non), leurs coutumes, leurs religions, leurs modes de vie…

Rejoignons-nous pour faire vivre le pays de tous ceux qui l’habitent, développer une politique d’entente entre les gens, de construction, et non de destruction. Le gouvernement et les lois doivent compter et respecter chaque habitant ! Qui est ici, est d’ici !

Si cette loi passait, tout le monde serait touché par la destruction du pays qu’elle entraîne, pas possible d’y échapper. Le vote ne résoudra rien : 2002 l’a montré, la politique actuelle du gouvernement tire sa légitimité des 80% de Chirac, qui ne fait qu’appliquer à grande échelle le programme de Le Pen.

C’est maintenant qu’il faut réagir, prendre position, se manifester, se déclarer, s’organiser !

Dès maintenant, vous pouvez vous associer à notre campagne contre les rafles, les contrôles et les arrestations d’ouvriers sans-papiers, dans la rue, les transports, sur les lieux de travail :

  • Un ouvrier n’est pas un criminel, l’état doit le respecter, l’état doit respecter son travail !
  • Les sans-papiers sont des ouvriers du pays !
  • Le gouvernement doit retirer le projet de loi Sarkozy 2 !
  • Régularisation sur la base du travail !

Le Rassemblement des ouvriers sans-papiers, gens d’ici, et leurs amis


Toulouse, le 19/01/2006

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