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Céder à "l’Union Nationale" autour de Hollande, ou travailler à un Pays pour Tous ?

dimanche 23 septembre 2012

1°) Après quelques mois de gouvernement Hollande/Valls, les choses ont au moins l’avantage d’être claires : sur le fond, rien ne bouge, les lois restent les mêmes, les cibles restent les mêmes : les plus pauvres, les plus précaires, les jeunes.
En même temps, le gouvernement met en place toutes ses mesures de rigueur, tout en se méfiant de ce qui pourrait avoir lieu du côté des gens contre sa politique (comme en Espagne, au Portugal ou en Grèce). C’est pour cela que Valls est là : pour tenir la police prête à soutenir le gouvernement si les temps deviennent difficiles pour lui.

2°) Les mêmes ficelles que du temps de Sarkozy sont déployées pour enfumer les pensées : l’Etat catégorise et oppose toujours les gens : les "immigrés", "les musulmans", les "quartiers sensibles", "les jeunes de banlieues ou de cités", "les femmes voilées" etc.. et les autres, "les normaux". Seule nouveauté, "l’identité nationale" est reprise par le PS et les médias, à la sauce laïque anti-musulmane.
Drôle d’Etat qui se fixe comme objectif principal la surveillance des croyances des gens alors que les usines ferment comme jamais, les plans sociaux se multiplient, des gens sont à la rue sans logements, des familles voient détruire leurs logements de fortune et toutes leurs affaires, d’autres sont pourchassés car on leur refuse les papiers ou on les leur enlève, des jeunes sont sans avenir positif etc...

3°) Le seul changement notable est dans la forme. Là où Sarkozy aboyait, Hollande est "raisonneur". Sarkozy c’est le discours de Grenoble où il affiche sa prétention à fixer, lui, qui fait partie du pays, et qui doit en être exclu, chassé et persécuté pour le bien des autres.

Hollande, lui, n’a pas prétention à fixer lui-même qui fait ou non partie du pays, qui doit être ou non reconnu ou persécuté par les lois et la police. Non, c’est plus subtil, plus politicien : le PS, la presse, certaines associations tracent un cercle Républicain, laïque, et moraliste ; tous ceux qui ne s’y trouvent pas encore sont appelés à y rentrer, et si ils ne le font pas, il est normal que les foudres de l’Etat leur tombent dessus !

Les premiers à en faire l’expérience, ce sont les Roms, les habitants de campements de fortune, que la police de Hollande maltraite comme elle le faisait déjà sous le règne de Sarkozy. Ceux qui suivent, sont "les musulmans" qui sont présentés comme un groupe homogène où les gens eux-mêmes n’existent pas car fondus dans un grand chaudron qui les rendrait tous pareils ! A y regarder de prés, (si on veut vraiment y regarder, et ne pas se raconter d’histoires), ceux que Sarkozy avait désigné comme des ennemis à maltraiter dans son discours de Grenoble, sont les mêmes que Hollande montre comme ne voulant pas ou ne pouvant pas être de son cercle républicain, laïc et moraliste.

Et dans la foulée, on a Valls qui a prétention d’expliquer et d’imposer qu’il est interdit de manifester contre un "Etat allié" ; ainsi, il prévient toute manifestation qui pourrait avoir lieu contre les guerres américaines, anglaises ou françaises de par le monde !

C’est cela l’union nationale : faire accepter aux gens les pires choses pour eux-mêmes ou contre d’autres au nom d’un "intérêt supérieur" que fixe l’Etat, et qui rendrait inévitable et normal ce qui se passe ( les licenciements, les guerres, les persécutions, les campements détruits et les gens dans la misère...).

4°) Ne pas céder à "l’union nationale" de Hollande c’est possible. Il s’agit de déjà décider soi-même ce que l’on trouve juste ou non, si le droit doit être pour tous, si chacun compte et doit être respecté.

Chaque personne est comme elle est : elle a sa vie, ses origines, ses croyances ou non...cela regarde chacun. Or, tout est fait pour que l’on se constitue d’un point de vue "identitaire" (origines, religions ou autres, et chacun contre les autres ) de manière à ce que l’on soit incapable de traiter le réel, tel que nous pouvons le vivre, le penser et le transformer.

Il est possible de travailler pour tous, d’affirmer la volonté de faire vivre un pays pour tous, où chacun compte, ou les droits sont pour tous et non transformés en privilèges pour certains.
C’est ce travail que certains mènent déjà, et chacun peut en être s’il le décide.

CEUX QUI VEULENT LE PAYS POUR TOUS

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