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NOUS NE SOMMES PAS DE LA POUSSIÈRE QUE L’ON DÉPLACE !

TOUS LES QUARTIERS POPULAIRES SONT CONCERNÉS : ARRÊT DES DESTRUCTIONS !

dimanche 13 avril 2014

NOUS NE SOMMES PAS DE LA POUSSIÈRE QUE L’ON DÉPLACE !

NOUS AVONS DÉCIDÉ DE NE PAS NOUS LAISSER DÉLOGER DE NOS HABITATIONS ET DÉPLACER DE NOTRE QUARTIER, DE LA VILLE !


A NOUS DE DÉCIDER OÙ NOUS VOULONS VIVRE ET HABITER !

TOUS LES QUARTIERS POPULAIRES SONT CONCERNÉS : ARRÊT DES DESTRUCTIONS ! MORATOIRE SUR LES DESTRUCTIONS PRÉVUES !

PAS DE DUP POUR L’IMMEUBLE MESSAGER À LA REYNERIE !

(DUP : « Déclaration d’Utilité Publique », mesure juridique qui donne tous les pouvoirs à la Mairie et aux promoteurs)

De quoi le projet de destruction de Messager (Reynerie) est le signe ?

1) Tout d’abord d’une opération politique, annoncée en tant que telle : des décideurs politiques et des bailleurs sociaux (Chalets, Patrimoine) ont dit en public : « les destructions, on les fait pour changer de population »  ! ils veulent détruire les quartiers populaires de Toulouse, faire partir les plus modestes plus loin afin de réserver les « bons endroits » à des plus aisés, faire de Toulouse une ville uniquement pour ceux qui ont un niveau social élevé.

2) Il s’agit de faire en même temps une vaste opération immobilière. Qui dit opération immobilière, dit profit. Les appartements reconstruits (sur place ou ailleurs, plus loin) sont plus petits, plus chers, les charges plus élevées. Le but est de faire grimper le prix du terrain et du bâti.
Pour ces gens-là, le logement doit passer d’un besoin à un produit de consommation comme un autre, avec les spéculations financières qui vont avec.

Nous ne sommes pas dupes :

Derrière les discours de propagande sur la « rénovation urbaine » ou sur la « mixité sociale » nous savons très bien ce qui se prépare !
Des habitants de Reynerie, dans des réunions, des discussions pour se mettre d’accord entre nous, le disent de plusieurs façons :

  • « les propositions de la Mairie et des Chalets, c’est : prends ce qu’on te propose et casse-toi ! C’est comme le million du retour : on disait aux ouvriers : prends 10.000 balles et casse-toi ! Et bien moi je dis non ! »
  • « c’est du mépris, on fait comme si notre vie ici, dans le quartier n’avait pas eu lieu pendant 10, 20 ou 30 ans ! Comme si notre vie n’avait pas lieu ! comme si on n’existait pas, comme si on n’avait pas une histoire ici ! Moi, j’ai une histoire ici, j’ai des amis, il y a de la solidarité entre nous dans le quartier ! »
  • « quand les Chalets te proposent un relogement, ils font comme si tu étais un « sauvage », ils disent : « vous verrez, ailleurs vous serez obligés de vivre autrement ». Mais qu’est-ce qu’ils savent de ma vie, de ce que je veux, de qui je suis ? »
  • « moi, ça fait 2 fois qu’on m’a fait changer d’appartements, il faut arrêter de nous balader ! »

Des paroles, des affirmations comme celles-là, il y en a plein d’autres, ce sont elles qui sont importantes et non les paroles de la Mairie et des Chalets. Elles sont importantes car elles disent le réel de notre vie, elles disent que le mépris doit cesser, elles disent que c’est à nous, habitants du quartier d’imposer ce qu’on veut pour nous et nos familles !

Une chose est sûre : les destructions de bons appartements
ne se justifient pas !

Nous avons décidé, autour de l’affirmation « nous ne sommes pas de la poussière que l’on déplace » de ne pas laisser faire les destructions de bons appartements comme ceux de la Reynerie. Même si certains s’en vont, les appartements doivent servir à ceux qui en ont besoin, avec un loyer et des charges abordables pour des petits revenus.

Nous proposons :

  • De mettre en place, ensemble, tout ce qui peut nous permettre de ne pas être délogés de nos appartements ; que les appartements ne soient pas détruits.
  • De continuer à récolter toutes les paroles des habitants des quartiers, contre le mépris et pour pouvoir continuer à vivre où on veut, comme on veut !
  • D’exiger de la société HLM « les Chalets » qu’elle continue à louer les appartements dont elle a la charge : elle doit arrêter de souder les portes à Messager et elle doit relouer immédiatement les appartements vides : des familles attendent depuis plusieurs années d’être logés en HLM !
    Les Chalets ne veulent pas de grandes familles ? Les Chalets préfèrent des appartements vides ou cassés plutôt que de les louer ? Si c’est le cas, les Chalets doivent arrêter de se présenter comme des « bailleurs sociaux » et laisser la place !

Une liste est en cours d’établissement : les gens qui attendent un appartement en HLM peuvent s’y inscrire (à TO7 ou auprès des gens qui donnent ce tract) : les Chalets doivent leur louer les appartements ! La Mairie et les Chalets devront en tenir compte !

Des habitants veulent mettre à leur balcon des banderoles, des pancartes, pour dire qu’ils ne veulent pas de destruction. Cela peut se faire sur tout le quartier : discutons-en !

Cet appel, ces propositions sont valables sur tous les quartiers (Reynerie, Empalot, Izards...) touchés par le GPV (grand projet de ville), que nous préférons appeler : projet de destruction massive de bons appartements, projet qui doit cesser ! Rencontrons-nous !

« Nous ne sommes pas de la poussière ! »

Mail : nousnesommespasdelapoussiere@gmail.com
Tél : 06-13-06-94-62 ; 06-43-75-72-15
Toulouse, le 07/04/2014

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