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Il faut refuser la guerre froide que le gouvernement mène contre les gens pauvres du pays,

samedi 24 septembre 2005

et en particulier contre nous, les ouvriers sans-papiers et nos familles.

Le gouvernement mène une guerre froide, cachée, hypocrite qui ne dit pas son nom, contre une partie des habitants du pays :

• Il y a les CRS qui chassent les gens pauvres de leurs logements, et cassent leurs portes à coups de bélier,

• il y a les déclarations des ministres qui rendent sans arrêt les gens coupables de ce qui leur arrive :
si les gens sont au chômage, c’et parce qu’ils sont feignants. Si le gouvernement met les gens dehors de chez eux, c’est pour leur bien … Si, en accord avec la mairie, il fait un plan pour la ville qui détruit des milliers de logements HLM récemment rénovés, comme au Mirail actuellement, c’est pour « améliorer la vie des gens des quartiers ! »

• Il y a les contrôles incessants, au faciès, les arrestations d’ouvriers sur leurs lieux de travail, d’élèves sans-papiers dans les écoles, les expulsions…

• Il y a les lois contre les gens, comme « la loi des 10 ans », de Chevènement/Jospin/Sarkozy, qui nous impose de vivre 10 ans sans aucun droit avant de pouvoir demander la régularisation. Comme le gouvernement sait que nous travaillons pour nous nourrir et nourrir notre famille, on voit bien qu’il s’agit en fait d’une loi contre les ouvriers, pour ne pas donner aux gens les droits de leur travail.

• Il y a la persécution, les tracasseries administratives incessantes, dans tous les actes de la vie quotidienne, se soigner, se loger, se déplacer, donner une instruction aux enfants… C’est un gaspillage énorme de moyens humains et matériels, juste pour nous rendre la vie accablante.

Pour nous, les ouvriers sans-papiers et nos familles, c’est toujours plus compliqué, plus difficile.
Et vous le voyez bien, la guerre froide ne s’arrête pas aux sans-papiers, elle s’étend aux familles pauvres, aux ouvriers précaires. Si on ne correspond pas à un certain statut social, on n’est pas considéré comme faisant partie du pays, le gouvernement nous traite en ennemi.

Nous, les ouvriers sans-papiers, les ministres nous rendent responsables de tous les problèmes, le chômage, le trou de la sécu, l’absence de logement social, etc..
Ils mentent, puisqu’ils savent que nous travaillons dans des secteurs déficitaires en main d’œuvre, que les entreprises ont besoin de nous, ils savent que nous ne demandons qu’à cotiser à la sécu, que nous n’avons pas droit au logement social et que nous nous habitons dans des logements insalubres et trop petits à des loyers très élevés.

Le gouvernement veut seulement nous faire apparaître comme des ennemis du pays, rallier une partie des gens à sa politique de guerre et de persécution. Il met en avant notre origine étrangère pour masquer la vérité : nous sommes des ouvriers du pays.

Nous disons que ce sont eux les ennemis du pays, parce qu’ils le détruisent en faisant la guerre à une partie de la population, en instaurant l’inégalité entre les habitants. .

Nous, nous travaillons à la paix, à un pays pour tous ceux qui y vivent. Nous construisons, nous ne détruisons pas.

Nous ne nous soumettons pas, nous sommes fiers de nous et de notre bataille, parce que nous nous battons pour que chacun puisse avoir les droits de son travail, nous nous battons pour la justice, et l’égalité, pour que chaque habitant du pays soit traité comme les autres.

Dans la guerre que mène le gouvernement, il essaie aussi de recruter du monde pour le soutenir. N’en soyez pas !

Rejoignez notre bataille pour la régularisation des ouvriers sans-papiers sur la base du travail.

  • LE GOUVERNEMENT DOIT RESPECTER LES OUVRIERS ET LEURS FAMILLES !
  • IL FAUT LES DROITS POUR TOUS CEUX QUI TRAVAILLENT OU ONT TRAVAILLE !
  • REGULARISATION DES OUVRIERS SANS-PAPIERS !
  • ABROGATION DE LA LOI « DES 10 ANS » !

Le Rassemblement des ouvriers sans-papiers, gens d’ici, et leurs amis

Toulouse, le 24/09/2005

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