Bienvenue sur le site de "Ceux qui veulent le Pays pour tous"

Accueil > Archives > 2007 > ILS VEULENT LA GUERRE ALORS QU’IL N’Y A PAS D’ENNEMIS !

ILS VEULENT LA GUERRE ALORS QU’IL N’Y A PAS D’ENNEMIS !

samedi 16 février 2008

7 heures du matin, quartiers du Mirail : Devant les immeubles,dans les halls, dans les rues, les parkings, la PAF arrête et contrôle systématiquement les ouvriers étrangers qui partent au travail. Même chose le soir au retour du boulot ! CA SUFFIT !

Qu’est-ce que ça veut dire ces contrôles incessants, cette persécution contre nous ?

Tout le monde n’est pas contrôlé : la PAF, c’est la Police aux Frontières, une police spéciale pour les étrangers, directement rattachée au « Ministère de l’Immigration, de l’intégration, de l’Identité nationale et du Codéveloppement », dirigé par Hortefeux : elle ne traque pas des voleurs, elle pourchasse les ouvriers étrangers.

C’est la PAF qui arrête les ouvriers, les familles sans-papiers, les enferme et les garde ensuite dans les camps de rétention. La PAF, c’est la milice de Hortefeux.

Le Mirail n’est pas à côté de l’aéroport, ni près de la gare. Alors que fait la PAF si loin des frontières ? Elle CREE DE NOUVELLES FRONTIERES A L’INTERIEUR DU PAYS  : frontières entre le quartier et le reste de la ville, frontière entre les habitants du quartier (les blancs et les autres) frontières entre les groupes sociaux (les ouvriers, les pauvres et les autres).

La PAF, c’est la nouvelle police, c’est le modèle. Dèjà, les objectifs des autres policiers ont été alignés sur ceux de la PAF : arrêter le maximum d’étrangers, marquer la frontière entre les blancs et les autres. Voilà la priorité.

Régulièrement, les quartiers sont bouclés : Les CRS et la gendarmerie mobile aux entrées et aux sorties, la BAC et la PAF à l’intérieur pour les jeunes et les ouvriers. Contrôles à la couleur sur les marchés, dans la rue, à la sortie du métro. On dirait la guerre. Pas étonnant que des jeunes s’y croient et ripostent. Tout est fait pour pousser les gens à la guerre entre eux, et avec l’Etat. C’est ça le vrai plan banlieue : 4000 policiers de plus.

ON NE MARCHE PAS LA-DEDANS. Nous, on veut la paix, on veut l’entente entre les gens.

IL N’Y A PAS D’ENNEMI, LES OUVRIERS ETRANGERS FONT PARTIE DU PEUPLE, ils font le pays, ils doivent être respectés et reconnus. Il faut régulariser sur la base du travail.

LES QUARTIERS POPULAIRES SONT DANS LE PAYS, leurs habitants font partie du peuple, la PAF n’a rien à y faire.

ON VEUT UNE POLICE POUR LA PAIX : pas une police pour expulser, pas une police pour humilier, pour rafler mais une police pour aider les gens. Des gardiens de la paix, pas des gardiens de camps.

Le problème de la police vient de l’état qui en a fait l’instrument de sa politique de guerre contre les gens, en particulier les habitants des quartiers populaires. Par ses actions, la police actuelle démontre le mépris de l’état français pour les ouvriers et spécialement les ouvriers étrangers.
La nouvelle « police de proximité » ne réglera rien, puisque sa tâche principale sera le contrôle des papiers.

On ne veut pas d’une milice d’Etat, mais d’une police de service public qui contribue à l’apaisement des tensions, à leur régulation, et qui traite les gens avec respect.

Il faut dénoncer les contrôles, surveiller la façon dont les policiers procèdent, témoigner en cas de contrôle au faciès.

Il faut marquer l’amitié avec les habitants des quartiers, avec les ouvriers étrangers pour ne pas laisser s’installer des frontières à l’intérieur du peuple, à l’intérieur du pays.

Il faut mener la bataille pour l’égalité entre les habitants, pour le respect de tous ceux qui travaillent et vivent ici, pour l’abrogation des lois CESEDA et Perben, lois d’exception qui sortent les gens du droit, pour la dissolution du Ministère de l’Immigration et de sa police des étrangers

Tout cela est possible. Nous le faisons, nous vous appelons à le faire et à le développer.

COLLECTIF POUR UNE POLITIQUE DE PAIX ET D’AMITIE ENTRE LES HABITANTS DU PAYS

(Reynerie, Bellefontaine, Bagatelle)

PDF - 87.2 ko
PAF quartiers