Bienvenue sur le site de "Ceux qui veulent le Pays pour tous"

Accueil > Archives > 2008 > RASSEMBLEMENT-DEBAT, SAMEDI 22 Novembre

RASSEMBLEMENT-DEBAT, SAMEDI 22 Novembre

15h00 Place Jeanne d’Arc (métro Jeanne d’Arc, Ligne B)

dimanche 9 novembre 2008

DECLARATION D’UN OUVRIER DU RASSEMBLEMENT :

" LA LOI CESEDA EST UNE MALADIE QUI RONGE LA FRANCE, QUI RONGE L’EUROPE. "

Pourquoi j’appelle le CESEDA une maladie ?

Je dis que c’est une maladie parce que le CESEDA est une loi contre tout le monde, qui rentre dans la tête des gens, même s’ils ne s’en rendent pas compte, et qui change leur vie en moins bien petit à petit, qui les fait se sentir mal.

Si je prends les sans-papiers, à cause de cette loi, des contrôles incessants, ils ont la tête ailleurs, toujours dans les soucis, ils ne peuvent pas vivre tranquilles.

Mais ça touche tout le monde, ça divise les gens : Par exemple, sur un chantier, pour le même travail, certains ont les droits, pas les autres. Les gens voient bien que les ça touche eux aussi. Quand il y a des contrôles, des arrestations, ils voient comment la police traite les ouvriers, comme des criminels. Si un ouvrier est arrêté, sa place est vide sur le chantier. Il ne faut pas croire qu’on remplace quelqu’un comme ça . Les autres ouvriers, ça les concerne ; ce n’est pas à la police de décider qui doit travailler ou pas.
Beaucoup de gens ne comprennent pas bien ce qu’est la loi CESEDA, mais ils voient que ce n’est pas une bonne loi. Je le vois sur les chantiers, les gens en parlent, ils n’arrivent pas à cacher leur sentiment. Ils ne sont pas d’accord pour les arrestations, les expulsions, beaucoup commencent à réfléchir sur la questions des droits pour tous. Pour l’instant, ils ne font rien, mais leur tête travaille. Je n’ai jamais entendu quelqu’un défendre Sarkozy depuis qu’il a été élu. Avant oui, beaucoup pensaient qu’il allait travailler pour eux, améliorer leur vie. Mais maintenant, la plupart voient qu’il travaille pour lui. Il ne laisse pas les gens tranquilles, il déstabilise les choses pour empêcher les gens de penser à ce qui se passe

Dans cette loi, je ne vois rien que l’intérêt de Sarkozy et de son gouvernement. Il ne parle que de ça : les étrangers, « l’immigration ». Pourtant si vous regardez, les sans-papiers ce n’est pas un problème, il suffit de régulariser et c’est fini. Mais justement, il ne cherche pas ce qui va intéresser les français, il cherche à faire basculer les pensées ailleurs.
Une maladie, c’est un souci, et il donne ce souci-là aux gens. Ca les rend faibles, ça les met à genoux. C’est pour ça que j’appelle le CESEDA une maladie.

C’est une maladie qui ronge l’Europe :

Petit à petit, le CESEDA s’étend comme une maladie qui grimpe dans le corps quand on respire et divise les cellules. Le corps, c’est l’Europe, et les cellules, c’est les gens dans le peuple. Sarkozy répand sa politique en Europe, encore plus maintenant qu’il est président de l’Union Européenne. Il commence à distribuer la maladie aux autres, cherche à l’étendre à l’Europe, à en faire une loi générale. Cela commence en Italie, en Espagne,. Si ça continue, ce sera comme ça partout.
En Espagne, il y avait le principe de la régularisation sur la base du travail, mais la France a fait pression pour qu’elle arrête de régulariser. En Italie aussi, il y a eu plusieurs régularisations, mais là aussi c’est fini. Maintenant, les gouvernements européens prévoient des articles pour enlever partout les droits aux gens, pour interdire l’Europe aux étrangers, les traiter autrement que les européens. Le CESEDA est une loi de non droit et ils veulent la généraliser. Si on les laisse faire, ça va être dur.

Le souci de Sarkozy c’est de diffuser la maladie ailleurs, en Europe et même au-delà de l’Europe. On le voit bien, avec les nouveaux traités que la France a signés récemment avec des gouvernements d’Afrique : c’est des traités pour diviser les pays, pour diviser les peuples.

En fait l’Europe de Sarkozy, c’est une Europe de guerre contre l’Afrique. Le seul chemin qu’il propose pour construire l’Europe, c’est d’empêcher les africains d’entrer. Et quand ils y sont, de les enfermer, de les renvoyer, de les écraser. Ca va faire l’Europe ça ? Pour faire l’Europe, il faut des contacts, des rencontres, que ça bouge. Sinon, il n’y a pas d’avenir. Ca ne sera jamais une Europe pour les gens.

On peut trouver le vaccin. Pour ça, il faut se mettre debout, il faut réfléchir ensemble, se battre, venir aux Collectifs ou au Rassemblement.

Le Rassemblement des ouvriers sans-papiers, gens d’ici, et leurs amis

PDF - 86 ko