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Lettre d’information du Rassemblement (déc. 2008)

samedi 13 décembre 2008

"Le Rassemblement des ouvriers sans-papiers, gens d’ici et leurs amis"

"Les Collectifs pour une politique de paix et d’amitié entre les habitants du pays"

Bonjour,

Nous avons commencé une campagne pour cibler le "double aspect" de la loi CESEDA contre les étrangers.

Avec cette campagne, nous voulons montrer que des prises de position (individuelles et collectives) sont possibles et souhaitables.

Nous joignons à cette Lettre d’Informations un premier texte sur la question du CESEDA et de la médecine (consultable aussi sur notre site : http://ouvriersgensdici.free.fr/spip.php?article134 )

D’autres textes sont en préparation, le journal N°9 de "Ici, Ensemble" sera centré sur ces questions.

Pour expliquer le sens de ce travail sur le "double aspect" de la loi CESEDA , voici le texte d’un panneau lors de notre rassemblement-débat du samedi 22 Novembre :

"Quand le ministère de l’immigration veut transformer chacun en acteur de sa politique de persécution

Le CESEDA est une loi de persécution quotidienne des étrangers en France rafles, police chez les gens, rétention, expulsions, refus de tous droits...),, son application transforme profondément le pays, transforme le rapport entre les gens, transforme les individus eux-mêmes parce qu’elle nécessite la collaboration active de tous les services publics, de toutes les corporations en relation avec les étrangers chapeautés par le ministère de l’Immigration : santé, travail, ,éducation, famille.... aucun domaine ne lui échappe

Quelques exemples concrets :

  • C’est le professeur de fac qui, en notant son élève étranger pour des résultats à son avis insuffisants, invalide le renouvellement de la carte de séjour.
  • C’est l’employé de l’ANPE qui doit photocopier pour la préfecture le titre de séjour du demandeur d’emploi qu’il reçoit
  • C’est le médecin qui en déclarant qu’il ne peut plus rien faire pour soigner une personne atteinte d’une maladie incurable, va permettre l’expulsion de cette personne,
  • C’est le patron qui lui aussi avant d’embaucher l’ouvrier dont il a besoin, doit communiquer son titre de séjour à la préfecture.....

L’acte médical, l’acte pédagogique, l’acte de conseil et d’orientation, la relation patron/employé .... sont ainsi détournés de leur sens, pervertis en actes de persécution, y compris au corps défendant de ceux qui le commettent.

Beaucoup de personnes confrontées à ces exigences venant du ministère sont très inquiètes, cherchent à résister.

Nous proposons quelques pistes :

Tout d’abord,il faut comprendre d’où vient cette pression, pourquoi ce changement. On ne peut pas résister si on ne sait pas à quoi on résiste. L’origine de cette perversion, c’est la volonté politique de mettre en place dans les faits la préférence nationale au coeur du CESEDA, et d’y faire participer une partie de la population, contre une autre partie.
C’est pourquoi il faut clairement se prononcer contre le CESEDA, pour son abolition et son remplacement par une loi juste.

On peut s’organiser pour dire les choses, les porter sur la place publique, et réaffirmer la mission première de l’employé concerné : soigner, instruire, conseiller, aider...C’est une démarche individuelle bien sûr, c’est aussi une démarche collective.

La main mise du ministère passe aussi par le morcellement, par une technicisation des actes. Il faut y opposer une réflexion sur ce qu’on fait, ce qu’on veut faire, les principes qui sous-tendent la mission, et en particulier "le pour tous". "