Parents, enseignants, habitants, ON PEUT, ON DOIT S’OCCUPER DE CE QUI ARRIVE AUX ENFANTS, A L’ECOLE, DANS LE QUARTIER.

Nous faisons connaître ce texte, écrit par une Assemblée de parents/enseignants/ habitants. Il interroge sur la réforme du collège prévue pour 2016.

Nous disons que l’école de nos enfants, l’école du quartier, c’est NOTRE école à nous, parents, enfants, habitants, enseignants, personnels des écoles et du collège. C’est un lieu essentiel pour le présent et l’avenir des enfants, pour notre vie à tous. Ce qui s’y passe, c’est notre affaire, on ne peut pas, on ne doit pas s’en désintéresser.

En même temps, ça paraît difficile de s’en mêler, pour 2 raisons principales :

La première difficulté, c’est la coupure entre les parents et les enseignants, entre l’école et le quartier. La presse, les media, les politiques de tout bord, le gouvernement, les syndicats., certaines associations de parents d’élèves, tous ces gens passent leur temps à chercher un coupable pour expliquer l’échec scolaire : pour eux, ce serait la faute des parents qui s’occuperaient mal de leurs enfants, ou à cause des enfants qui seraient bêtes et mal élevés, ou parce que les enseignants seraient feignants ou incapables, etc...

Nous, on pense autrement : Au lieu de chercher à qui la faute, si on cherchait comment améliorer la situation et aider les enfants à apprendre et à être bien à l’école ?
On a décidé de se rencontrer entre parents, enseignants, habitants, de se parler, de chercher à se comprendre, autour du souci commun qu’il n’y ait plus d’enfants laissés de côté. C’est déjà une façon de transformer la situation,

• Parce que, quelque soit le niveau d’étude, chacun se découvre capable d’avoir une pensée sur l’école, ce qui s’y passe, la réforme, son application, etc..., de dire cette pensée, de la développer.
• Parce que on est à égalité, parent, enseignant, habitant, pour essayer de comprendre : il n’y a pas ceux qui savent et ceux qui écoutent, on cherche tous.
• Parce qu’on réfléchit à partir de l’intérêt général, de l’intérêt de TOUS les enfants et pas dans la compétition ou l’intérêt particulier ou communautaire.

En faisant ça, on crée un lieu nouveau, des rapports nouveaux, de confiance et de respect, qui permettent de vivre et de penser l’école de façon différente, pour le bien des enfants. C’est essentiel de se parler, de discuter ensemble sur ce qu’on peut faire : par exemple, des parents ne comprennent pas pourquoi les enseignants font grève, ils se sentent laissés de côté, alors que l’école, c’est leur affaire.

La deuxième grande raison, c’est qu’il est très difficile de se faire une opinion sur ce qui se joue à l’école, les réformes, les projets, etc.... parce que l’école apparaît toujours comme une affaire de spécialistes, avec des débats sur les programmes, la pédagogie, etc... ,où il est difficile de comprendre de quoi il est vraiment question derrière les termes techniques.
Au lieu de rentrer dans ces débats techniques, nous avons décidé d’examiner ces questions à la lumière de l’intérêt des enfants, à partir du principe qu’ aucun enfant ne doit être laissé sur le bord de la route.
Par exemple, par rapport à la réforme du collège prévue pour 2016, comme point de départ pour la comprendre et l’analyser, nous nous posons la question : « est-ce que cette réforme va permettre à chaque élève d’apprendre ce qu’il y a à savoir ? » Et les premiers éléments de réponse à cette question montrent que non, ce qui se met en place avec cette réforme n’est pas une bonne chose pour les enfants, parce que le projet est de spécialiser les établissements, de les « adapter » au niveau des élèves, avec 20/% des programmes gérés par le chef d’établissement ! Du coup,à la sortie de 3°, tout le monde n’aura pas les mêmes connaissances, il risque d’y avoir les collèges qui travaillent pour le lycée et les grandes écoles et ceux qui travaillent pour Pôle Emploi et le RSA, ce qui n’est pas le cas jusqu’à présent, où dans tous les collèges, les exigences sont les mêmes, le brevet est le même, les programmes sont les mêmes, et si leurs résultats le permettent, tous les élèves peuvent aller au lycée général, quel que soit leur collège d’origine.

Si c’est ça le résultat de la réforme du collège, nous ne la voulons pas. Nous voulons une réforme qui permette d’améliorer les résultats des élèves, qui prend en compte leurs difficultés pour les aider à apprendre et à obtenir le même niveau que les autres. Pour ça, il faut nous mêler de son application, en discuter avec les enseignants, les personnels, les élèves, les autres parents, pour ensemble comprendre ce qui se joue et obtenir des garanties sur sa mise en oeuvre.

Nous vous proposons de le faire ensemble. Discutons-en, rencontrons-nous.

L’Assemblée Parents/Enseignants/Habitants

Pour nous contacter : 06-13-06-94-62
mail : assembleeparentsprofshabitants@gmail.com