IL EST POSSIBLE DE GAGNER LA REGULARISATION !

IL FAUT SORTIR, SE MANIFESTER, SE DECLARER.

Il faut refuser les mensonges du gouvernement, proclamer la vérité :

La « crise des banlieues », ce n’est pas un problème de sans-papiers, ce n’est pas un problème de polygamie, ce n’est pas un problème de culture, ce n’est pas un problème de religion, c’est une révolte de jeunes ouvriers ou enfants de familles ouvrières, en majorité français, contre leurs conditions de vie, pour l’égalité.

Les sans-papiers sont des ouvriers du pays, pas des criminels : nous travaillons, nous demandons les droits de notre travail, y compris le droit de cotiser.

Les contrôles incessants ont tout à voir avec une politique raciale et anti-ouvrière et rien à voir avec la lutte contre la délinquance :

D’abord, sur la carte d’identité, ce n’est pas indiqué : « profession délinquant ». Contrôler systématiquement les gens typés arabes ou noirs, c’est une politique raciale pour rendre une partie de la population du pays suspecte.
Une autre évidence : un ouvrier n’est pas un criminel, c’est quelqu’un d’indispensable pour le pays, et qui mérite le respect.

On a entendu récemment un commissaire de police de l’Aveyron raconter un contrôle (suivi d’une arrestation) d’ouvriers à leur descente du train. Imaginez la scène : Entourés de policiers, les ouvriers sont fouillés. Que trouve ce zélé commissaire : des truelles ! Qu’à cela ne tienne, il aurait trouvé des mitraillettes ou 20 kilos de cocaïne, il n’aurait pas été plus fier. Le crime est avéré : ce sont bien des ouvriers qui vont travailler sur les chantiers alentour.
En remontant « la filière criminelle », il va réussir un magnifique coup de filet (qui aura les honneurs de la presse) : plus de 20 maçons sans-papiers seront arrêtés à leur travail, menottés, conduits en rétention.

Bilan : des ouvriers humiliés, traités en dangereux bandits, des chantiers stoppés faute de personnel, des policiers qui persécutent des gens honnêtes.

IL FAUT EXIGER L’ARRET IMMEDIAT DES CONTROLES DE POLICE.

REGULARISATION SUR LA BASE DU TRAVAIL.

Ce qui fait la force du gouvernement, c’est la faiblesse des gens.

Sarkozy et Villepin se comportent avec les gens du pays comme des renards dans un poulailler. Ils cherchent à affoler les gens. Mais rien ne nous oblige à jouer leur jeu. On n’est pas obligé de se taire, de se soumettre, d’accepter. Résister, c’est possible, se battre, c’est possible, gagner, c’est possible.

Voyez les Martiniquais, qui ont refusé la venue de Sarkozy et la loi sur les bienfaits du colonialisme : le gouvernement a reculé.

Au Rassemblement, comme on est organisés en collectif, et qu’on décide nous – mêmes ensemble de ce qu’on fait, on mène la bataille pour la régularisation et les droits de façon libre, et ni Sarkozy ni Villepin ne nous fascinent.

Nous combattons leur projet de pays inégalitaire, leur politique raciale, anti-ouvrière et anti-populaire, et nous lui opposons notre politique pour le pays de tous ceux qui y vivent, où un habitant égale un habitant.

Notre politique a des applications concrètes, dans le quotidien, par exemple sur les questions du logement, de la santé, de l’école… Sur tous ces points, nous gagnons de la liberté. Et grâce à notre ténacité, nous gagnons des papiers, nous empêchons des expulsions.

Nous osons nous montrer, dire à tous que nous sommes des ouvriers du pays, pas des criminels, qu’il nous faut les droits de notre travail. Nous ne nous cachons pas. Grâce au Rassemblement, nous éloignons la peur, nous savons quoi faire, sur qui compter en cas de contrôle ou d’arrestation.

Chacun d’entre nous a décidé de mener la bataille et s’est engagé auprès des autres et cela nous donne notre force et notre courage, car nous comptons sur nous-mêmes, nous n’attendons pas après les partis et les élections.
Ce que nous faisons, chacun peut décider de le faire. Rejoignez le Rassemblement !

• QUI VIT ICI EST D’ICI ! UN HABITANT EGALE UN HABITANT !
• ABROGATION DE LA LOI DES 10 ANS !
• REGULARISATION SUR LA BASE DU TRAVAIL.

Le Rassemblement des ouvriers sans-papiers, gens d’ici, et leurs amis
Toulouse, le 13/12/2005