Accueil > Archives > 2005 > OSEZ faire face a la politique sauvage du gouvernement contre les ouvriers (...)
OSEZ faire face a la politique sauvage du gouvernement contre les ouvriers sans-papiers. C’EST NECESSAIRE, C’EST POSSIBLE, NOUS LE FAISONS.
vendredi 18 novembre 2005
Aujourd’hui plus que jamais, il est nécessaire de mener bataille pour la régularisation des ouvriers sans-papiers et de leurs familles sur la base du travail : le gouvernement, à nouveau, met les sans-papiers en première ligne de sa politique de persécution contre les gens pauvres du pays et en particulier les personnes d’origine étrangère : ne parle-t-il pas d’expulser même ceux qui ont la carte de 10 ans ?
Certains vont même jusqu’à parler d’une loi pour enlever la nationalité française !
Au gouvernement qui présente les ouvriers d’origine étrangère et leurs familles comme des « ennemis intérieurs » du pays, il faut opposer la politique de
- « QUI EST ICI EST D’ICI !
- LE GOUVERNEMENT DOIT COMPTER A EGALITE TOUS LES HABITANTS DU PAYS.
- UN OUVRIER TRAVAILLE POUR LE PAYS, PAS CONTRE LUI ! »
Mener la bataille pour l’abrogation de la loi des 10 ans de Chevènement/Sarkozy, c’est nécessaire bien sûr, mais c’est long, c’est difficile. Beaucoup de sans-papiers hésitent, et justifient leur passivité par diverses raisons :
• Il y a ceux qui connaissent bien le Rassemblement, ont confiance dans le courage et la ténacité de ses militants, et se reposent sur eux. Ceux-là se disent que le travail est fait, bien fait par d’autres, alors pourquoi se fatiguer ?
C’est une mauvaise raison. Plus on est pour faire le travail d’explication, de réflexion et de mobilisation, plus on est forts, plus la bataille avance. Chacun est concerné, chacun doit apporter sa pierre à l’édifice.
• D’autres disent se détourner du Rassemblement, parce qu’il n’y a pas de résultats. Autrement dit, ils ont fait 1 ou 2 manifs, sont venus à quelques réunions et n’ont pas eu les papiers ! Ceux-là ont la vue courte. D’abord, on le rappelle, ce n’est pas le Rassemblement qui donne les papiers, mais la préfecture sur ordre du gouvernement. Ensuite, et surtout, au Rassemblement, on se bat ici et maintenant, c’est-à-dire qu’on travaille à gagner de la liberté et des droits sur tous les points qui rendent la vie quotidienne des sans-papiers encore plus dure :
1) Par exemple, l’an dernier, nous avons lancé une campagne auprès des parents d’élèves et des enseignants de Toulouse (surtout du Mirail) contre les expulsions d’élèves et de leurs parents.
On a vu la rectrice et on a obtenu une trêve scolaire avec la préfecture : c’est-à-dire pas d’expulsion d’élèves sans-papiers et de leurs parents pendant l’année scolaire. Ce qui a été fait et que le gouvernement a généralisé à toute la France cette année. (Nous précisons que recevoir un Arrêté Préfectoral de Reconduite à la Frontière (APRF) n’est pas une expulsion. Une expulsion, c’est les policiers qui viennent chercher l’élève en classe ou à la sortie de l’école pour l’emmener en centre de rétention.)
2) Nous avons empêché que des amis du Rassemblement soient expulsés, nous avons gagné des papiers au tribunal, nous faisons des dossiers solides…
3)Nous menons aussi la bataille sur la question du logement (le Rassemblement a gagné le relogement des sans-papiers après AZF), de la santé, contre les contrôles policiers, en particulier sur les lieux de travail etc.… Des sans-papiers du Rassemblement participent à des débats, etc.…
Tout ça ne se voit pas, parce que ce qu’on voit, c’est les expulsions. Mais c’est un travail essentiel qui permet de respirer et de relâcher l’étau de la persécution. Qui peut dire qu’il n’y a pas de résultat ?
Il y a toujours ceux qui cherchent la solution individuelle, qui pensent que leur cas est exceptionnel, que eux méritent les papiers, contrairement aux autres.
Ceux-là sont dans un rêve. Ils travaillent contre les autres sans-papiers et contre eux-mêmes. En effet, la loi dit qu’il faut 10 ans sur le territoire français pour demander les papiers. Il n’y a pas d’exception. Le mariage arrangé, les parents anciens combattants, les raisons pour lesquelles on est venu en France, la présence de la famille, le niveau d’études, l’âge …. Rien de cela ne donne les papiers.
On ne peut pas faire l’économie de la bataille politique. Il faut arrêter de délirer sur la France des droits de l’homme, qui n’existe pas et oser se battre pour la France de tous ceux qui y vivent et pour gagner les droits pour tous.
Vous qui avez reçu un refus, avec invitation à quitter le territoire et qui êtes toujours là, hors-la-loi, pourquoi restez-vous quand même ? Posez-vous la question : Pourquoi pensez-vous que vous devez avoir les papiers et les mêmes droits que les autres habitants du pays ?
Aucune raison n’est plus valable qu’une autre, l’important c’est que vous avez choisi de vivre ici, malgré les difficultés, malgré les persécutions ! Rester pour se cacher, pour vivre dans la peur ou dans la honte, à quoi ça sert ? Osez faire face, et rejoignez le Rassemblement !
