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Peut-il y avoir du nouveau pour une politique du côté des gens, un possible au présent ? Ou est-on prisonnier de la répétition, donc de l’impuissance ?
RENCONTRE LE 22 JUIN, 18H30
lundi 5 juin 2017
1) Que montrent l’élection présidentielle et la campagne pour les législatives ?
Tout d’abord que l’écroulement des partis dits traditionnels ou historiques, marque la fin de la représentation et de la dualité parlementaires en terme droite/gauche ; le leurre Mélenchon n’étant que la dernière tentative de faire croire que tout peut recommencer « comme avant », en terrain connu, avec un « chef de gauche » contre un « chef de droite », chacun représentant « son peuple ».
Ensuite, même si le parti de la guerre civile, de la guerre intérieure entre des parties de la population (le FN et une grande partie de la droite) a perdu l’élection présidentielle, il continue d’exister de manière significative et les courants identitaires, déçus, vont sûrement être tentés de sortir du schéma parlementaire proposé par la fille Le Pen.
2) De toute évidence, avec ces élections, une nouvelle représentation et une nouvelle dualité parlementaires cherchent à se mettre en place :
Avec Macron, autour de la proposition « d’Union Nationale » ;
Avec le FN et une partie de la droite, autour de la proposition de tensions civiles exacerbées.
Que peut signifier l’Union Nationale ? Pour l’instant, cela prend forme au travers des mots « guerre économique », « guerres à l’extérieur ».
Il faudra examiner cette politique au plus près au fur et à mesure de son déploiement, et de ce qu’on fera pour y faire face. Ce qui est déjà sûr, c’est que les questions du droit des gens, du respect, et de la paix vont être déterminantes.
Avec les partisans de la guerre civile, les choses sont claires depuis un moment, ce qu’on peut faire aussi. Le possible est déjà là, et à partir de l’affirmation « On est tous chez nous » on peut faire vivre, en situation, le réel du pays que l’on veut : le pays de tous ceux qui y sont, y vivent, y travaillent.
3) Allons nous être capable d’inventer autre chose ?
Les temps actuels sont difficiles à penser, il faut accepter cette réalité et se mettre au travail, autrement on reste dans la répétition de ce qui a déjà eu lieu, donc dans l’impossible et l’échec, car ce qui a déjà eu lieu ne se refait pas.
Il faut des ruptures, accepter que la situation que nous vivons ne nous est pas connue. Cela exige de ne plus se satisfaire des incantations pour un « grand mouvement », un grand événement, qui soit servirait à gagner des élections (de la vraie gauche, bien sûr !), soit à préparer une insurrection qui décidément ne vient pas.
C’est la question qui nous est posée, et il faut avoir le courage de l’affronter, et ne pas chercher des réponses dans les façons précédentes d’aborder la politique d’émancipation, qui elles, sont épuisées.
Au cœur de l’invention politique pour aujourd’hui, il y a la sortie de la représentation qui passe par présenter soi-même ce qu’on veut, pense et fait. Celà demande une décision : celle de s’inscrire dans des situations réelles, là où la vie des gens est engagée, pour y faire vivre des principes pour tous, à partir de ce que chacun pense et porte. Dans ce cadre-là, l’ennemi n’est plus le maître du jeu, et les formes organisées s’inventent pas à pas pour y correspondre. On est face à des problèmes à résoudre, et non devant « du connu », dont on aurait déjà les réponses.
Débattons de ce possible, de ces ruptures à mener, de la capacité à mettre en œuvre pour cela.
Nous vous proposons d’en débattre ensemble, jeudi 22 Juin à 18h30, dans le cadre des « Rencontres pour penser l’aujourd’hui »
Rue du Lieutenant Colonel Pelissier, Espace DURANTI, salle au 3° étage, Métro Capitole, Toulouse