Bienvenue sur le site de "Ceux qui veulent le Pays pour tous"

Accueil > Archives > 2008 > Communiqué du « Rassemblement des ouvriers sans-papiers, gens d’ici et leurs (...)

Communiqué du « Rassemblement des ouvriers sans-papiers, gens d’ici et leurs amis » à propos des grèves en cours dans la région parisienne.

lundi 21 avril 2008

De nombreux ouvriers, sur leurs lieux de travail, ont décidé d’entamer des grèves pour faire savoir à tous leur situation administrative. Ils n’ont pas de papiers, ils le disent.
Ils disent aussi : « nous travaillons ici, nous restons ici, il nous faut les droits ici ».
Nous ne pouvons qu’être contents d’entendre de telles choses, nous qui nous battons depuis des années pour gagner une régularisation sur la base du travail et de la vie ici ! et pour l’abrogation de la loi CESEDA qui a sorti du droit les sans-papiers.

Il est significatif qu’à propos des grèves dans la région parisienne les ministres (Bertrand et Hortefeux) renvoient aux préfectures le traitement de ces questions, comme si la loi n’y était pour rien, et surtout pour signifier qu’il n’est pas question pour eux de toucher au fond de la question : celle de la loi et de la régularisation générale.

Nous tenons aussi à dire qu’il est tout de même surprenant et inquiétant que des gens, dans certaines organisations qui ont lancé ce mouvement, n’en disent pas plus eux-mêmes sur la nécessaire abrogation de la loi CESEDA.
Le problème de la régularisation générale n’est pas entre les mains des patrons, et à ce titre elle ne se joue pas dans un face à face avec les patrons, mais avec le gouvernement et la loi qu’il défend.
Si on veut que tous les ouvriers sans-papiers de France aient les droits liés au travail, il faut le demander en tant que tel, et avoir conscience que tant que la loi CESEDA existe, c’est chose impossible.

Ne nous trompons pas d’étape : elle n’est pas celle d’un débat sur les conditions de travail des sans-papiers (une fois les papiers en poche et la menace policière éloignée, les ouvriers régularisés sont capables de faire valoir leurs droits face à d’éventuels patrons indélicats, habitués qu’ils sont à batailler depuis des années),

l’étape est celle de la régularisation générale sur la base du travail, des études, de la vie ici ! elle est celle de l’abrogation de la loi CESEDA et son remplacement par une loi de droits et de respect ! elle est celle où la persécution policière et étatique à l’encontre des ouvriers et familles sans-papiers doit cesser !

Comme le dit un camarade ouvrier sans-papier du Rassemblement : « nous sommes des ouvriers, des habitants du pays comme vous, ne nous jugez pas ! C’est la loi que vous devez juger ! »

L’arrêt de travail de 30 minutes que nous organisons le jeudi 22 Mai (dans le cadre des « Journées de Mai ») s’inscrit complètement dans cette étape.

(Pour plus d’informations sur notre politique en ce qui concerne le CESEDA et les droits liés au travail, vous pouvez lire le N°5 du journal « Ici, Ensemble » centré en grande partie là-dessus).

Toulouse, le 21/04/2008

PDF - 63.8 ko
communiqué

Un message, un commentaire ?

modération a priori

Ce forum est modéré a priori : votre contribution n’apparaîtra qu’après avoir été validée par un administrateur du site.

Qui êtes-vous ?
Votre message