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Nous organisons une intervention publique le samedi 7 mars à 15h00, Place du Capitole

Appel à tous les gens privés de papiers et à leurs amis :

dimanche 1er février 2009

1) Il faut prendre la décision de travailler ensemble, pour l’unité, autour du principe :

"Toute personne qui vit ici, qui travaille ici, qui fait sa vie ici, qui étudie ici, qui se soigne ici, qui se réfugie ici…doit être considérée comme faisant partie du pays et de la société. A ce titre, elle doit avoir les droits, elle doit être régularisée. C’est cela l’égalité".

2) La loi actuelle (CESEDA) fait le contraire : elle ne reconnaît pas les années passées ici, le travail, la famille, la maladie, l’exil. Elle nous met hors la loi, hors du droit. Nous disons qu’une loi qui ne dit pas le droit des gens n’est pas une bonne loi : elle doit être combattue par tous les habitants du pays et être modifiée. Elle doit être remplacée par une loi qui dit le droit des gens, de tous les gens qui vivent ici.

3) Si chacun essaie de son côté, on n’y arrivera pas, et c’est le gouvernement qui est content, qui se frotte les mains : il peut envoyer sa police nous chercher les uns après les autres, au chantier, au domicile, dans la rue…

Il ne faut pas se diviser entre nationalités, ou entre ceux qui ont un contrat et ceux qui n’en ont pas, entre ceux qui ont des enfants à l’école et ceux qui n’en ont pas, ceux qui croient leur situation plus "urgente" que celles des autres…
Au contraire, on est tous pareils : si on n’a pas les papiers, si on risque l’expulsion, c’est qu’on est soumis à la même loi ; il faut de l’amitié et de l’entente entre nous pour gagner les droits pour tous, et non de la division et de la concurrence.
Il faut se rappeler qu’avec la régularisation de quelques milliers de familles avec enfants scolarisés en 2006, Sarkozy a ensuite fait accepter l’idée qu’il est normal d’expulser des familles entières, ce qui se passe quotidiennement maintenant, mais était infaisable avant. Il y a des régularisations pour quelques-uns qui ensuite se paient très chères pour la majorité des autres qui ne sont pas régularisés ! C’est pour cela que nous disons qu’il faut une régularisation générale sur la base de la vie ici !

4) Comme nous le disions récemment, certaines associations travaillent à la division et à la concurrence entre nous :

• La CGT, qui fait croire que la loi prévoit de régulariser avec un contrat de travail (ce qui est faux ), et que si on prend la carte chez eux on est protégé (ce qui est faux aussi). Combien d’ouvriers sans-papiers qui ont cru la CGT ont été expulsés depuis mai 2008 ? La CGT de Toulouse devrait être assez honnête pour le dire publiquement, car tout le monde le sait.

• Un conseiller municipal PCF qui fait croire qu’un dépôt de dossier (il y en a déjà des centaines de milliers en Préfectures, et il n’y a pas besoin de lui pour cela) vaut comme une régularisation ! et qui, chose très grave, fait dire par son secrétariat que "si on est inscrit sur sa liste, on ne risque plus l’expulsion" ! Lui aussi devrait dire combien de vraies régularisations il a fait gagner et combien d’OQTF et d’expulsions il a permis en donnant à la préfecture de police les noms, adresses, patrons des gens sans-papiers !

5) Sur de bonnes bases, on peut retrouver de la confiance et du courage, on peut retrouver le chemin d’une bataille collective qui compte chaque personne, qui respecte chacun : le cas par cas cela veut dire que le gouvernement ne nous respecte pas, et qu’on ne se respecte pas entre nous.

On ne demande pas des faveurs ou de la charité mais d’être reconnus à part entière, que chacun soit pris en compte. C’est ce que nous proposons :

• La régularisation sur la base du travail, ce n’est pas au patron ou à la CGT ou à la Préfecture de choisir. Celui qui travaille, ou a travaillé, et en apporte une preuve quelconque (fiche de paie, témoignage…) doit être régularisé de suite ! c’est cela respecter le travail et respecter l’ouvrier ! C’est la même chose pour les étudiants.

Les contrôles de police et les expulsions doivent cesser ! 26 000 expulsions par an, c’est de la barbarie, c’est de la torture, c’est une véritable guerre contre des gens qui font partie de ce pays, par leur travail, leur vie, leur participation !

Il faut gagner l’abrogation de la loi CESEDA !

• Des réunions régulières du Rassemblement ont lieu. Venez y participer pour décider ensemble !

Nous organisons une intervention publique le samedi 7 mars à 15h00,


Place du Capitole, venez débattre de tout cela et vous organiser ensemble !

Le Rassemblement des ouvriers sans-papiers, gens d’ici, et leurs amis

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