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LA « CIRCULAIRE DE REGULARISATION » N’EST QU’UN NOUVEAU PIEGE CONTRE LES OUVRIERS SANS-PAPIERS ET LEURS FAMILLES.

LE SEUL CRITERE POUR REGULARISER, C’EST LA VIE ICI !

lundi 30 novembre 2009

1) La "circulaire de régularisation" c’est un nouveau piège tendu aux ouvriers et à leur familles par le ministre Besson et la CGT. Il n’y a qu’à voir les critères imposés. Pour tenter d’être régularisé il faut :

  • être là depuis 5 ans,
  • et avoir un emploi déclaré dans un métier "en tension"
  • et avoir déjà un contrat avec fiches de paie sur les douze derniers mois
  • et avoir un contrat d’au moins douze mois pour l’année qui vient
  • et parler correctement le français et être convenablement logé.
    En plus, le patron doit s’engager à payer une taxe de plus de 1000 €.

Quels ouvrier(e)s, avec ou sans papiers, français ou étrangers, peuvent aujourd’hui apporter autant de garanties dans un emploi stable aussi bien passé que futur ? Tout cela n’est qu’un piège.

Il y a le piège pour mettre à jour les fichiers des préfectures et pour expulser massivement ceux qui vont se présenter.
Et il y a le piège plus subtil pour faire accepter la politique de tri et d’inégalité : cette circulaire pose clairement que « d’accord, les ouvriers sans-papiers travaillent, mais ce n’est pas une raison pour leur donner les droits ».
Certains seront « choisis », au cas par cas (entre 500 et 1000 a dit Besson), et pour les autres, c’est la persécution pour les mater et pour montrer à tout le monde comment ça marche à présent.
C’est ça, les critères : une façon d’adhérer sur le fond à la politique sarkozyste de persécution et de non-droit.
C’est pourquoi au Rassemblement nous disons que le seul critère raisonnable et juste de régularisation c’est de prendre en compte la vie et le travail de chacun ici et de les respecter.

2) Avec l’apparition au grand jour et depuis plusieurs années des ouvrier(e)s sans-papiers, la politique du gouvernement basée sur le mensonge ne tient plus. Depuis plus de 10 ans les gouvernements vous ont dit "les sans-papiers sont des clandestins qui ne travaillent pas, qui n’ont pas de logement, ils sont louches et dangereux". Et maintenant le gouvernement de Sarkozy est obligé de parler de nous en disant " ouvriers sans-papiers qui ont des fiches de paie, qui paient les impôts...". Cela le gène et lui fait peur, c’est pour cela qu’il met en place, avec la complicité de la CGT et d’autres encore, ce grand piège de la circulaire, pour nous renvoyer dans l’ombre et le silence.

Qu’est-ce qui fait peur au gouvernement ? C’est d’avoir en face de lui des gens qui apparaissent pour ce qu’ils sont et pour ce qu’ils veulent, porteurs d’une idée du droit pour tous, de la justice et de l’égalité. Ici concrètement c’est nous, les ouvriers sans-papiers qui disons avec nos amis la vérité sur notre vie, notre travail, et notre volonté d’avoir les droits et la dignité pour tous.

3) La circulaire Besson/CGT a été présentée sous le titre "lutter contre l’emploi des étrangers en situation irrégulière". Mais pour régler cette affaire de "situation irrégulière" il n’y a qu’à reconnaître tout simplement notre travail et nous donner les papiers et les droits qui vont avec !
On voit bien que le gouvernement cherche autre chose : il prévoit une nouvelle loi contre nous pour début 2010 où sera permis et favorisé le mouchardage, par des associations professionnelles et des syndicats, d’un patron embauchant des ouvriers sans papiers. Comme ça ils pourront dire qu’ils luttent contre notre exploitation en nous faisant expulser !
Quelle est cette alliance entre Sarkozy et les syndicats ? Que disent les syndicats là-dessus ?

4) Il faut poser la question de la loi CESEDA qui nous met, nous les ouvriers, étudiants, malades, exilés sans-papiers dans cette situation où notre vie et notre travail ne sont pas reconnus. Il faut poser la nécessité de se lever ensemble contre cette loi de cauchemar, de misère, de persécution. La bataille pour les droits pour tous et pour le respect de chacun passe par ce chemin.
Qu’on soit français ou étranger, avec ou sans-papiers, il faut nous rencontrer, nous organiser, faire des Collectifs et participer au Rassemblement pour gagner l’abrogation de la loi CESEDA et la régularisation de tous ceux qui vivent et travaillent ici.
Immédiatement, il faut prendre position contre cette circulaire, s’organiser pour éviter le piège, ne pas se rendre en Préfectures, montrer qu’on refuse toute idée de tri et de choix des ouvriers ! Nous sommes pareils, il faut les droits pour TOUS !

5) Le Rassemblement participe et appelle à participer à la Réunion Publique du Samedi 23 Janvier 2010 sur le thème :
« Etre français ou être de France ? Eléments de réflexion pour un pays pour tous. »
à 15h00, Salle Duranti Osète, 6 rue du Lieutenant Colonel Pelissier, Métro Capitole

• Pas de pièges contre les ouvriers sans-papiers et leurs familles : Il faut le respect de l’ouvrier, de son travail, de sa vie, de ses droits !

• La seule chose raisonnable, le seul critère acceptable c’est prendre en compte la vie de chacun et de la respecter.

• Abrogation de la loi CESEDA !

Pour consulter la circulaire Besson : ici

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