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L’ouvrier compte, son travail compte, sa vie compte !

mardi 19 mai 2009

L’ouvrier compte, son travail compte, sa vie compte !

1°) Nous venons à la porte de votre usine pour discuter avec vous de la situation qui est faite aux ouvriers en France.
Nous sommes des ouvrier(e)s privés de papiers parce que le gouvernement à décidé de ne pas nous les donner ou de ne pas nous les renouveler. Il a décidé de nous mettre dans une situation où tous nos droits sont supprimés.
Pourtant nous travaillons, nous cotisons, nous participons à la vie du pays.

2°) Dans notre Collectif, nous faisons un travail politique pour tous : on demande le respect et les droits pour tous, pas pour certains, pas pour quelques-uns.
Est-ce que l’ouvrier compte, est-ce que son travail, ses années passées à l’usine au chantier à l’atelier sont reconnus ?
Nous disons oui, que tout cela doit être reconnu et c’est le sens de notre bataille pour les droits, contre l’expulsion, pour le respect de chacun.

3°) Nous venons le discuter avec vous à qui le patron dit : "On vous a fait travailler des années à l’usine, mais maintenant dehors, on n’ a plus besoin de vous"
A l’usine, se met en place l’idée de "l’ouvrier choisi" : celui qui reste, qui ne fera pas partie des licenciés. C’est exactement le principe de "l’immigration choisie" qui a été mise en place pour les ouvriers de nationalité non française. Pour celui qui n’est pas « choisi », c’est le licenciement, ou l’expulsion.
A cela nous disons : nous ne sommes pas comme des tomates que l’on choisit sur un marché : notre vie compte, notre travail compte, les années passées ne doivent pas être rayées comme si rien n’avait eu lieu.

4°) Ce qui est important, c’est d’abord qu’on se rencontre, nous les ouvriers de ce pays, que l’on soit français ou étranger, avec ou sans papier, tout cela n’étant qu’un statut juridique.
Ce qui est important, c’est qu’on est les mêmes, c’est-à-dire dans le même pays et qu’on y fait le travail dur. Il reste à savoir si cela compte ou non.
La force du gouvernement et des puissants, c’est qu’ils ont une politique pour nous séparer, nous les gens du peuple, nous les ouvriers. Tant que ça marche comme cela, ils risquent rien, ils peuvent écraser les gens les uns après les autres.
Notre force à nous, ce qui va vraiment inquiéter le gouvernement, c’est que des ouvriers comme vous et nous osent se rencontrer, discuter, s’organiser ensemble.

5°) Nous proposons une première chose à celle et celui qui le veut : nous rencontrer et voir si on a des choses à dire ensemble, pour les droits pour tous, pour que la vie de l’ouvrier, de chaque ouvrier, soit prise en compte.
Pour ouvrir le débat, nous vous disons pourquoi on se bat contre la politique de l’expulsion, pourquoi cela concerne tout le monde dans le pays. C’est le sens du 2° texte que nous vous donnons et qui s’intitule : "L’expulsion est une politique contre le pays".

6°) Dites nous ce que vous en pensez.

Le Rassemblement des ouvriers sans-papiers, gens d’ici, et leurs amis

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