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Rassemblement-Débat, samedi 27 juin, 16h30 Place du Capitole

SI L’ETAT RESPECTE L’OUVRIER, IL RESPECTE TOUT LE MONDE DANS LE PAYS !

dimanche 14 juin 2009

La situation de l’ouvrier dans un pays, c’est la mesure qui indique comment sont traités les gens, dans quelle direction la société se développe : avec les gens ou sans eux et donc contre eux.
Comme le constate un ouvrier du Rassemblement : « Aujourd’hui, l’ouvrier n’a plus de droits, et la police a tous les droits »

1. L’ouvrier n’a plus de droits : c’est vrai pour nous, les ouvriers étrangers que l’état refuse de régulariser, alors que tout le monde sait que nous travaillons et que le pays a besoin de nous.
Mais ça devient vrai pour tous ceux qui n’ont que leur travail pour vivre, les « ouvriers » au sens large. Se soigner, se loger, vivre de son salaire, devient de plus en plus difficile. Quand on ne travaille plus, que ce soit le chômage, la maladie ou la retraite, ça devient terrible. Parce que l’ état fait la politique de « l’ouvrier choisi » (celui qui aura des droits, celui que le patron et les syndicats choisiront de garder jusqu’au prochain plan « social »), dont le premier nom était « immigration choisie », pour trier et expulser les ouvriers étrangers.

2. En même temps, la police a tous les droits : elle rentre de plus en plus dans la vie des gens : Par exemple, un couple franco-étranger se marie, la police vient fouiller dans les placards, ouvrir les lits, poser des questions intimes, etc... sous prétexte de vérifier la réalité de la vie commune.
Ou bien : des policiers arrêtent des enfants de 6 et 10 ans à la sortie de l’école et les interrogent pendant 2 heures ! Ou encore, au marché St-Cyprien, des policiers municipaux menottent un monsieur de 77 ans « à l’américaine », plaqué sur le capot de la voiture parce qu’il contestait un PV ! Même si les gens présents ont réagi (plus de 200), les policiers se sont sentis autorisés par leurs supérieurs et par les lois à maltraiter les gens.

Il y a un lien entre ces 2 points : il s’agit pour l’état de tenir les gens. Et pour cela, il a besoin d’une police toute-puissante au nom du « sécuritaire ». Quand des ouvriers osent tenir tête à leur patron, comme l’an dernier à la Brinks ou ceux de Continental, leurs patrons et leurs amis les traitent de « voyous ». Et les voyous, l’état leur envoie la police.
Pour l’état français, les gens, et surtout les pauvres, n’existent pas, ce sont juste des chiffres, des outils. Les individus n’ont aucune importance pour lui s’ils ne font pas partie de la caste des dirigeants.

Nous, nous affirmons : « L’ouvrier compte, sa vie compte, son travail compte ».
Il faut partir de l’ouvrier, et non du patron, de l’entreprise, de l’état. C’est ce qu’ont fait les ouvriers de Continental, ils n’ont pas cherché, comme auparavant, à « sauver l’entreprise ». Ils ont compris que là-dessus, c’est le patron qui a la main et ils se sont battus pour être respectés, pour que leur importance, celle de leur travail, de leur vie soit reconnue : ils ont gagné 50 000 euros pour tous, en plus des indemnités légales de licenciement. La victoire n’est pas dans la somme, elle est dans le fait que les gens n’ont pas baissé la tête, n’ont pas joué le jeu du patron, ils sont restés unis autour du « pour tous. »
Nous, les ouvriers sans-papiers, nous nous battons depuis des années pour être reconnus comme ouvriers du pays. Nous savons que si nous gagnons là-dessus, nous gagnerons que l’état respecte tous les habitants du pays et que la police et les patrons se comportent différemment.

« POUR TOUS » : Il n’y a pas à trier les gens, comme le font les syndicats quand ils négocient avec les patrons ou la préfecture quels ouvriers vont rester dans l’usine, quels ouvriers vont avoir les papiers. Tous les gens comptent à égalité. Si on commence à réfléchir avec le gouvernement « l’utilité » des personnes, quelle société on met en place ? Qui peut dire qui est « utile » à qui, et quand ? Sarkozy est-il plus « utile » au pays qu’un ouvrier sans-papier ou qu’un étudiant en psychologie, ou qu’un paysan retraité ...?

Dans toute situation, il faut réfléchir ce qui est « pour tous ». C’est pourquoi nous, ouvriers sans-papiers, c’est-à-dire ouvriers que l’état maintient sans droits, nous nous adressons à tous ceux qui travaillent durement et à tout le monde pour leur dire : « Nous et vous, sommes les mêmes : des ouvriers du pays. Rencontrons-nous pour affirmer cela, mener ensemble bataille pour imposer que l’état nous respecte et nous donne nos droits. »

Ca nécessite de s’organiser, comme nous le faisons, sur le principe de l’égalité, à partir de nous-mêmes, de ce que nous voulons, de nos propres affirmations, pour les faire vivre. Par exemple, nous venons devant vous nous présenter dans notre vérité d’ouvriers de France pour affirmer :

  • L’ouvrier compte, son travail compte.
  • Il faut l’égalité, les droits et le respect pour tous.
  • Osons lever la tête, nous battre ensemble pour un pays pour tous.

Venez nous rencontrer et en discuter au :

Rassemblement-Débat, samedi 27 juin, 16h30 Place du Capitole.

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